Aller au contenu

Page:Waldor - L’Écuyer Dauberon ou l’Oratoire de Bonsecours, Moutardier, 1832.djvu/141

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
119

— Ah bien oui, rire ! Je m’assure tous les jours que je ne suis pas un esprit fort ; bien au contraire, car il faut que j’avoue qu’il y a des moments où je crois voir ici des figures longues et pâles, vertes et bleues, glisser le long des murs, et d’autres, plus mignonnes, danser en rond là tout auprès du ratelier où est attaché le cheval de feu M. le baron : que Dieu ait son âme !

— Ah ! sainte Vierge ! M. Dominique, je ne reste pas ici un moment de plus.

— Et le corridor, mademoiselle Alix !…

— Jésus mon Dieu ! pourquoi suis-je restée si long-temps avec vous, M. Dominique ? Que dirait madame si elle le savait ?…

— Ah ! laissez donc : le père de Rachel m’a dit qu’elle avait eu autant d’amoureux qu’il y a de grains dans cette poignée d’avoine… Allons, voilà qui est résolu ; votre bras, mademoiselle Alix ? La peur qui nous cloue à la mê-