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Page:Waller - Jeanne Bijou, 1886.djvu/39

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CHRISTINE

Mon Dieu !

GASTON

Un valet a vu, a entendu, a parlé : à l’heure qu’il est, sans en être sûr, on ne conte que cela dans le bal ; aujourd’hui l’on bavarde ; demain l’on s’étonnera s’il n’y a pas de dénouement. Tous les drames ont cela — même les comédies.

CHRISTINE (effrayée)

Comment ! un dénouement ?

GASTON

Pauvre naïve ! Vous oubliez les barbaries de notre monde !

CHRISTINE

Vous allez provoquer Albert ?

GASTON

Lui me provoquera.

CHRISTINE

Mais vous ne pouvez pas vous battre ; c’est de la folie ; Gaston, je vous en supplie, aidez-moi, trouvons un moyen, une idée ; je ne veux pas que vous vous battiez, je ne veux pas, je ne veux pas !

GASTON (vivement)

Masquez-vous vite, on vient. (Christine se dérobe.)



Scène IV


Le major, FRIEDMANN, GASTON
FRIEDMANN (à Gaston)

Encore en bonne fortune. Quel est ce joli masque ?

GASTON

Connais pas.

LE MAJOR

Cachotier !