Page:Waller - La Flûte à Siebel, 1891.djvu/29

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Je pars triste, vieux, morne, seul,
Rejoindre le grand Malfilâtre ;
Le feu va s’éteindre dans l’âtre ;
Viens me coudre dans mon linceul.

Sais-tu coudre ? Alors, viens, mignonne ;
Entre en assourdissant tes pas.
Au Ciel la porte d’or rayonne ;
Prends garde, ne me pique pas !

Ferme-moi les yeux, je regarde
Dans l’éternité désormais.
Margot ! Margot que tant j’aimais,
Du haut du ciel bleu je te garde.

Va, retourne par les faubourgs,
Où des yeux luisent dans les caves ;
Les trottoirs te font des bonjours
Et les passants, des offres graves.