Page:Waller - La Flûte à Siebel, 1891.djvu/52

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Nous n’irons plus au bois, puisque c’est impossible,
Nous n’ironsMême en tram découvert.
Tu m’as quitté, lorsque le bois cher et paisible
Nous n’ironsÉtait encor tout vert.

Les lauriers sont coupés à présent et les branches
Nous n’ironsOnt l’air de grelotter,
Et je grelotte aussi, mais des visions blanches
Nous n’ironsMe viennent visiter.

La belle que voilà n’est plus là ; la chère ombre,
Nous n’ironsC’est ton frais souvenir,
Le souvenir exquis des longues nuits sans nombre
Nous n’ironsQui viennent de finir.

Ira les ramasser ? Personne, hélas ! la belle
Nous n’ironsA pris un wagon-lit.
Et sa douleur de me délaisser était telle
Nous n’ironsQu’elle s’y endormit !