Page:Waller - La Flûte à Siebel, 1891.djvu/86

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Que l’amour trop prolongé fleure
Les lilas longtemps enfermés…
Oui, nous nous sommes trop aimés.
Comment se fait-il que je pleure ?

Lorsque dans le doux soleil clair
Où la rosée en perles pleure,
J’ai vu la chère, tout à l’heure,
Elle prenait un air en l’air ;

Elle souriait, c’est un leurre :
Le sourire ainsi souri ment.
On sourit éternellement
Et c’est au dedans que l’on pleure.

Oui, nous nous sommes trop aimés,
Petit cœur que mon cœur effleure,
Et tout seul, chère que je pleure,
J’ouvre mes amours mal fermés.