Page:Waller - La Flûte à Siebel, 1891.djvu/96

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Je retourne au passé, sans lutte,
Sans grande joie et sans remords ;
Tous mes petits enfants sont morts
Et je noue un crêpe à ma flûte.

Moi qui l’avais jetée au flot
Plein de victimes ! Repêchée,
Elle n’est pas encor séchée
Des vieilles larmes et de l’eau.

Elle est toujours triste et dolente,
Joyeuse, folle, et bonne aussi :
Elle chante, elle pleure, ô si
Vous aviez été mon amante !

II

Tu voulais, j’en suis sûr, cher ange,
Un amant intrompé, trompant ;
Ève, j’eusse été ton serpent,
Un serpent fou qui se dérange.