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Page:Waller - Lysiane de Lysias, 1885.djvu/176

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XVI

Le temps et la débauche sont deux grands remèdes. »

Est-ce vrai ? N’est-ce pas vrai ?

J’ignore…

Nos rêves, partis du cœur, se sont envolés dans la nuit et nous ne souffrons plus vraiment que lorsque ce cœur, arraché de nos poitrines, les a suivis, ces rêves, par delà les espaces sans bornes où rien n’existe, où rien ne vit, où rien ne sent…

Ne plus sentir. Être comme les statues de marbre qui, dressées pour toujours en haut des colonnes, regardent sans cesse d’un œil qui ne voit point, quelque chose là-bas, dans l’infini.

Ou bien sentir, mais sentir par le corps, ainsi que les bêtes, s’assouvir dans les caresses matérielles qui font la tête lourde