Page:Walras - L’Économie politique et la justice.djvu/168

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Dites : avais-je tort, tout à l’heure, d’annoncer que vous alliez nous donner encore un éclatant exemple de votre persistance à ne jamais poser les questions que vous entreprenez de résoudre ? Nous devions, en abordant le § ! de la section III, traiter de la location des maisons, et voici qu’il s’agit de la vente des propriétés foncières. Les maisons ne sont pas des capitaux fonciers, et la location d’un capital n’en est pas la vente.

Soit une maison bâtie sur un fonds de terre. On peut vendre à la fois et la maison et le terrain ; on peut louer à la fois et le terrain et la maison. On peut vendre la maison et louer le terrain… etc. Je pensais n’avoir à m’occuper avec vous que la location de la maison. Mais s’il vous plaît, cependant, que nous songions à sa vente, que nous ne négligions pas non plus la vente ni la location du terrain, j’y consens de grand cœur. Eh bien donc ! que vaut le terrain ? que vaut la maison ? que valent aussi les revenus de ces capitaux : maison, terrain ? Voilà quelles sont les questions qui se présentent. Elles sont des plus élémentaires dans la théorie de la valeur d’échange et de l’échange. Vous plairait-il de m’en donner la solution ?

Sans doute, cela vous est aisé. À vous voir en effet souligner précieusement le mot vaut, qui ne jurera tout de suite, Dieu me pardonne ! que vous avez pris la peine d’élaborer longuement le problème du fait de la valeur ? Évidemment vous vous en êtes à vous-même défini la nature, expliqué la cause, énuméré les