Page:Walras - L’Économie politique et la justice.djvu/180

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Tel est le principe, je ne dis pas du fait de propriété, qui par lui-même n’a rien de juridique, mais de la consécration de la propriété par le droit, et conséquemment de sa balance.

Vous moquez-vous du monde ? C’est un principe cela : — Que le propriétaire fournisse ses comptes ; que l’on sache ce que lui coûte la propriété… Le prix du loyer, égal à une fraction du total, sera considéré selon la convenance des parties ?… Que prétendez-vous donc nous apprendre ? Que le prix vénal du revenu est une fraction du prix total du capital ? Nous n’en doutions guère. Que le prix du revenu contient : 1° le service du capital, 2° une prime d’amortissement, 3° une prime d’assurance ? Nous le savions, parbleu ! mieux que vous depuis longtemps ; et en supposant que nous l’eussions ignoré, votre effroyable galimatias ne nous l’eût pas appris.

Mais ces comptes de prix de revient et de frais de production, comment les établira-t-on, et qui les établira ? Et quelle garantie aura-t-on de leur sincérité ? À les supposer exacts, en vertu de quels principes devraient-ils déterminer la valeur vénale de la maison et de son loyer ?

Et puis ce loyer, quelle fraction sera-t-il du prix de revient ? la moitié ? le quart ? le vingtième ? le trentième ?… Qui le taxera ? Vous ? Pourquoi ? quand ? où ? comment ?

Nous ne savons rien ; expliquez-vous ; vous n’avez rien dit.

Je ne m’étendrai pas sur l’exécution ; affaire de police et de comptabilité, dont le mode peut varier à l’infini.