pas de valeur ; ou convenez que la rente foncière existe fatalement et nécessairement comme un revenu distinct du salaire et du profit. Nous l’attribuerons ensemble au légitime propriétaire du sol, quel qu’il puisse être, comme nous attribuons le salaire au travailleur et le profit au capitaliste. Voilà tout ce que nous pourrions vouloir établir en ce moment. Hors de là vous m’entraîneriez sur le terrain de la morale où je ne veux pas vous suivre.
Ajoutons qu’en suite de la balance qui a été faite entre le maître et le fermier, d’après les solutions précédentes,…
Oui, parlons-en de vos solutions précédentes ! Elles sont bonnes ! Elles jettent un beau jour sur les relations du maître et du fermier !
…Le propriétaire est devenu un producteur sut generis, dont les intérêts et les droits se confondent, vis-à-vis de la rente, avec ceux du fermier.
Non, jamais les intérêts et les droits du propriétaire ne pourront se confondre avec ceux du fermier. Le fermier est un travailleur et peut être un capitaliste, mais il n’est pas un propriétaire. Et le fermier fût-il propriétaire du sol qu’il cultive, cumulât-il les trois fonctions de propriétaire, de capitaliste et de travailleur, que ces trois fonctions n’en resteraient pas moins distinctes et parfaitement irréductibles, et que le cultivateur jouirait de trois revenus : rente, profit, salaire.
La rente foncière, le loyer du sol est un revenu sui generis comme le profit, comme le salaire ; et ce revenu, comme les deux autres, doit aller tout