Page:Walras - L’Économie politique et la justice.djvu/246

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Selon quelles circonstances ?

…De 25 à 50 p. 0/0 de la rente, et le surplus appartenir à la société.

À merveille, en vérité ! Taxe, maximum, arbitraire, je vous attendais ! Mais où allons-nous, grand Dieu du ciel ? Voilà une rente foncière dont l’existence n’est pas à beaucoup près démontrée. Passons. Ce qu’il y a de sûr, c’est qu’elle est parfaitement indéfinissable et indéterminable. N’importe : nous la définissons conventionnellement et nous la déterminons approximativement. Très-bien. Nous nous retournons, en cette occurrence vers M. Proudhon qui, de par son omniscience, et dans sa transcendante sagesse, adjuge au travailleur une part de ce fantôme, de cette ombre, de cette apparence de rente, variable, suivant des circonstances mystérieuses que le seul M. Proudhon peut connaître et doit apprécier, de 28 à 50 p. 0/0. Le surplus appartiendra à l’État.

Pourquoi cette réserve de circonstances impénétrables à l’œil des simples mortels ? Et tandis que vous étiez en train de prophétiser l’absolu, que ne précisiez-vous davantage ? Pourquoi ne pas dire 37,1/2 p. 0/0 ? Auriez-vous quelques préventions contra le chiffre 37, 1/2 ? Ou bien, si vous craigniez de vous compromettre, pouquoi ne disiez-vous pas de 5 à 95 p. 0/0, ou de 0 à 100 p. 0/0 ?—Du tout ; c’est bien de 25 à 50 p. 0/0.—Mais encore, dans quelle balance, honnête fabricant de balances exactes, avez-vous pesé ces chiffres ? Vous les aurez trouvés apparemment un beau matin, en vous promenant ; ou