Page:Walras - Les Associations populaires de consommation, de production et de crédit.djvu/174

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prix, tarifs et taux du marché économique, et, dans ce cas, les sociétaires ne percevront leurs bénéfices qu’au terme de l’exercice courant et sous forme de dividende, à titre d’actionnaires et proportionnellement à leur quote-part de capital social. De ces deux modes, le dernier est le seul juste et le plus avantageux à la société. Les sociétaires n’ont droit, à titre de consommateurs, producteurs et emprunteurs, qu’aux prix, tarifs et taux du marché, tandis qu’ils ont droit, à titre d’actionnaires, à une chance de gain proportionnelle à leur chance de perte, c’est-à-dire à une part de dividende proportionnelle à leur quote-part de capital social. D’ailleurs il est de l’intérêt de l’association que les membres soient pour ses à grossir leur quote-part de capital social. C’est donc une erreur flagrante pour les sociétés de coopération que de ne pas vendre leurs denrées, payer leurs salaires, effectuer leurs prêts et avances aux conditions du marché. Une très légère différence serait néanmoins légitime en raison de ce fait que la réunion même des socié-