Page:Walras - Les Associations populaires de consommation, de production et de crédit.djvu/47

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tal serait employé à donner au peuple l’instrument du travail.

Après les explications que je vous ai fournies, je suis, ce me semble, Messieurs, en mesure de juger et de condamner en deux mots cette espèce de chartisme allemand. Que le paupérisme soit véritablement une plaie sociale, pour moi, je le crois. Et je suis, non de ceux qui disent que le paupérisme est nécessaire et existera toujours, mais de ceux plutôt qui disent que la société détruira le paupérisme, ou que le paupérisme détruira la société. Qu’à certains égards, cette plaie ne puisse être guérie que grâce à l’initiative collective ou commune, ou par l’intervention de l’État, nous l’accorderons encore, si vous voulez. Mais quant à cet emprunt qui serait volé par le suffrage universel, je pense, soit dit sans jeu de mots, que nous sommes en droit de n’y point souscrire. M. Lasalle se trompe d’abord en ce qu’il se figure que la question de la mise du capital à la disposition des travailleurs est, à elle seule, toute la question sociale. Il se trompe en-