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différents doivent être successivement examinés. Ou l’emprunteur est déjà plus ou moins capitaliste, et il cherche seulement à disposer d’un capital plus étendu que celui qu’il possède ; ou bien il n’est purement et simplement que travailleur, et il cherche à disposer d’un premier capital, n’en possédant aucun par lui-même. Dans le premier cas, l’emprunteur peut engager son capital propre en garantie de la restitution de celui qu’on lui loue ; il offre ainsi des garanties dites réelles. Dans le second cas, au contraire, l’emprunteur n’a que son honnêteté, son habileté et ses chances dé succès à faire valoir en garantie du remboursement de l’argent qu’on lui prête ; il n’offre de la sorte que des garanties dites personnelles. La différence de ces deux cas saute aux yeux. Que l’emprunteur, en effet, échoue dans son entreprise au lieu de réussir, le prêteur muni de garanties-réelles peut rentrer dans son capital en faisant valoir les engagements consentis, tandis que le prêteur investi de garantie personnelles ne peut récupérer son argent ni d’une façon ni