Page:Walras - Les Associations populaires de consommation, de production et de crédit.djvu/87

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association. Toutefois, on aperçoit immédiatement quelle nécessité nouvelle résulte de ce fait que l’opération, au lieu d’être effectuée par un seul individu, l’aura été par plusieurs associés. En pareil cas, il est encore évident que l’association doit également, et selon l’occurrence, profiter seule de son gain ou souffrir seule de sa perte ; mais il ne l’est pas moins qu’en outre, pour chacun des associés, les chances respectives de perte et de gain doivent être exactement proportionnelles les unes aux autres, c’est-à-dire, en d’autres termes, que deux associés qui auraient réalisé, en cas de succès, un bénéfice égal, doivent aussi subir, en cas d’insuccès, un détriment égal.

Attribution certaine de ses pertes comme de ses gains à l’association, et répartition proportionnelle des gains ou des pertes entre tous les associés, tel est donc le double principe qui domine toute la question de l’organisation financière des sociétés de commerce, d’industrie et de banque, et dont la seconde condition n’est ni