Page:Walras - Les Associations populaires de consommation, de production et de crédit.djvu/93

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crédit, et l’on revend au comptant, ou, si l’on revend à crédit, on fait alors au consommateur un crédit un peu moindre que celui qu’on obtient du producteur, et l’on fait souvent, dans de telles conditions, un chiffre d’affaires très-élevé. Deux faits ici sont évidents : l’un, que ces opérations n’exigent point la mise en œuvre d’une très-grande masse de capitaux, et l’autre, qu’elles aboutissent à une situation qui s’établit par la balance à faire entre un passif et un actif tous deux considérables, le passif certain, l’actif plus ou moins douteux. D’où il suit, en supposant que ces opérations soient entreprises en société, qu’il ne faut point surtout à cette société un fonds social, et qu’il n’y a pas à se préoccuper de proportionner les chances de perte et de gain de chacun à sa quote-part dans le fonds social, mais qu’il y a à se préoccuper avant tout d’assurer le paiement des dettes de la société et qu’il faut à cette société des noms, et, avec ces noms, la fortune et la personne des associés. D’où il suit enfin que le principe de la responsabilité solidaire