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nous restoit à cinq milles, S. S. E. et le grand Ladrone, à deux lieues, O. vers le Sud. Ce Rocher (R) est une très bonne marque de reconnoissапсе, pour ceux qui viennent de l’Est : il est à 21° 52’ de Latitude Nord, et est au Sud 64° vers l’Ouest, de Pedro Blanco à vingt et une lieues de distance, Il faut le laisser à Stribord, et l’on peut en approcher jusqu’à un demi-mille, où l’on trouve dix-huit brasses d’eau, et alors il faut porter au N. vers l’Ouest, demi-quart à l’Ouest pour embouquer le Canal, entre les Iles de Cabouce et de Bambou, qui sont au Nord du grand Ladrone.

Nous passames toute la nuit à l’ancre, et le 9 à quatre heures du matin, nous envoyames le Canot, pour sonder le Canal, que nous voulions embouquer ; mais avant le retour du Canot, un Pilote Chinois vint à bord, et nous dit en mauvais Portugais, qu’il nous conduirait à Macao, pour trente Piastres. On les lui compta sur le champ ; et nous levames l’ancre et fimes voiles. Peu après, il nous vint plusieurs autres Pilotes, qui, pour se recommander, produisirent les Certificats de plusieurs Capitaines, dont ils avoient conduit les Vaisseaux au Port ; mais nous gardames le prémier qui s’étoit offert. Nous apprimes que nous n’étions pas loin de Macao, et qu’il se trouvoit alors dans la Rivière de Canton, vers l’embouchure de laquelle Macao est situé, onze Vaisseaux Européens, dont quatre étoient Anglais. Notre Pilote nous conduisit entre les Iles de Bambou et de Cabouce ; Mais le vent, venant de la Bande du Nord, et les Marées portant souvent très fort contre nous, nous fumes obligés de mouiller plusieurs fois, et nous ne nous trouvames au de-là de ces deux Iles, que le 12 de Novembre, à deux heures du matin. En ce passage, nous eûmes douze à quatorze brasses d’eau. Nous continuames ensuite à porter au N., vers l’Ouest, entre un grand nombre d’Iles, où nous trouvames à peu près les mêmes sondes, jusqu’au soir, que nous eumes dix-sept brasses. Là, le vent venant à tomber, nous jettames l’ancre, à une médiocre distance de l’Ile de Lantoun, qui est la plus grande de celles qui forment une espèce de chaîne. A sept heures du matin, nous levames l’ancre, et portant à l’O. S. O. & S. O. vers l’Ouest, nous vinmes à dix heures du matin, mouiller dans la Rade de Macao, sur cinq brasses d’eau ; la Ville nous demeurant à l’Ouest vers le Nord, à trois lieues de distance ; la Pointe de Lantoun, à l’Est, vers le Nord ; et le Grand Ladrone, au Sud, vers l’Est, l’un et l’autre de ces deux endroits, à environ cinq lieues. C’est ainsi, qu’après un pénible voyage de plus