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Page:Watriquet de Couvin - Dits, édition Scheler, 1868.djvu/15

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Enfin, dans le dit de l’Escharbote (p. 399, v. 67), le poëte fait connaître à Eür, qui l’avait questionné sur son nom et sur « le pays où il se tient », les détails suivants :

 « Lors li dis que menestrex iere
De faire aucuns diz de matiere,
Et pour moi à cognoistre miex,
Dis : sui Watriqués Brasseniex
De Couving. »

Ces passages ne nous apprennent que deux faits négligés jusqu’ici : c’est d’abord que Watriquet a été aussi bien au service du connétable Gaucher de Chastillon qu’à celui du comte de Blois ; en second lieu que de son nom de famille il s’appelait Brasseniex. En outre, les mots de Couving, dans le dernier passage, répondant à la question relative à son domicile et accompagnant l’indication du vrai nom de famille, on peut hardiment écarter l’objection de ceux qui voudraient y voir, comme dans le Condé de Baudouin ou Jean de Condé, une dénomination simplement patronymique.

On ne sait sur quel fondement l’abbé de la Rue a cru devoir faire naître notre poëte à Couvins, village de l’arrondissement d’Argenton, dans le département de l’Orne. Est-ce pour avoir le prétexte de grossir sa collection de notices sur les trouvères normands ou anglo-normands ? Ou bien ignorait-il l’existence d’un autre Couvin, en faveur duquel les présomptions, dans la question dont il s’agit, eussent pu se présenter plus naturellement ? Nous ne préjugeons rien, mais pour nous, nul doute ne peut exister que le Couving dont Watriquet