De cognoistre et savoir cest somme,
Que Diex tout ce a fait pour homme ;
Ne n’est riens qui ne s’i acline
Et li roitiaus onques n’i fine
De chanter yver et esté.
Mais qui n’a en la sale esté,
Encor n’a nulle riens veü,
Car il n’est pas d’omme seü
Ne de nulle autre creature
C’on puist recouvrer tel pointure
Qu’en la grant chambre et en la sale,
Qui n’est pas petite ne sale
Pour asseoir plenté de gent.
Li dois est besantez d’argent
Et pointurez de vermeillon,
Et tant fait bel ou paveillon
C’uns rois ne devroit pour manoir
Souhaidier nul autre manoir
Que Monferrant dont je parole.
Là estoie ainssi qu’à l’escole
De celui qui à mon mestier
Mainte fois m’a eü mestier.
En la saison froide diverse
D’yver, que la fueille reverse
Des bois, des vingnes, des vergiés,
Là estoie ensi assegiés
Comme uns gourpilz en sa tesniere,
Ne du feu en nulle maniere
Esloignier point ne me vouloie,
Et si vous di bien que j’avoie
Page:Watriquet de Couvin - Dits, édition Scheler, 1868.djvu/264
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