Page:Webb - Sept pour un secret, 1933.djvu/193

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

CHAPITRE XIV

Temps infect.


Il y eut un long silence, amer et plein de larmes. Enfin, les quelques voyageurs arrivèrent sur le quai, des porteurs parurent et Robert, qui désirait avoir une explication immédiate et complète, se penchant au dehors, chuchota à l’un d’eux :

— Ne laissez monter personne.

L’employé regarda Gillian d’un air soupçonneux. Robert lui donna un shilling et lui souffla : « Lune de miel ».

Mais tous les employés de Silverton ne purent empêcher une vieille femme, venant du marché avec deux paniers, de monter dans le compartiment. Plus Robert essaya de l’en empêcher, plus elle s’obstina. Les hommes d’équipe eurent beau lui dire sur le ton le plus persuasif qu’il y avait, plus en tête, des voitures extrêmement confortables… l’un d’eux, récemment rentré de son voyage de noce, alla même jusqu’à suggérer qu’elle pourrait monter en première.

Elle n’en repoussa pas moins Robert et grimpa.