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Page:Webb - Sept pour un secret, 1933.djvu/195

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— Mon Dieu, mon Dieu, dit la vieille très troublée. Quelle union !

— Écoutez, dit Robert, si vous ne vous taisez pas, je vous flanque par la fenêtre.

Ce fut le tour de la vieille femme d’être déconcertée. Elle regarda Robert avec, puis sans ses lunettes. Peu à peu, avec épouvante elle arriva à cette conclusion qu’ils étaient tous deux fous, et comme le train faisait halte fort à propos, elle descendit précipitamment.

— Maintenant, dit Robert, il faut m’expliquer tout, Gillian.

— Je vous serais obligé de m’appeler désormais Mlle Lovekin.

— Eh bien, Mademoiselle Lovekin, pourquoi avez-vous eu l’idée de faire une chose aussi… absurde ?

— Je la ferai…

— Non.

— Je suis libre.

— Vous n’êtes pas libre de vous perdre.

— Vous êtes un trouble-fête, un rapporteur et un cafard.

— Qu’est-ce que cette histoire de M. Gentil ?

— Je déteste M. Gentil.

— Chut, Gillian ! Il est mort.

— Mademoiselle Lovekin.

— Mademoiselle Lovekin.

— Est-ce de ma faute s’il avait les poumons fragiles ? Qu’y puis-je ?

— Non, je ne vois pas que vous y puissiez quelque chose.

— On dit que je l’ai entraîné à la mort. Ma tante Fanteague m’a appelée… m’a appelée… m’a

— Eh bien, de quel nom vous a-t-elle appelée ?

— Une meurtrière.