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Page:Webb - Sept pour un secret, 1933.djvu/315

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CHAPITRE XXV

La mariée entre chez elle.


Le mariage se passa exactement comme toutes les fêtes bien organisées : tout alla bien, comme il fallait, tout le monde fut à l’heure, tout se déroula régulièrement, comme la Severn coule en juillet. Le Recteur avait un surplis bien blanc et un sourire très brillant. Le père de la mariée était le type même du père. Le fiancé était très convenable et les trois longues semaines d’attente avaient donné à son expression une ardeur qui simulait très gentiment un véritable amour. Les sonneurs, rafraîchis avec de la bière de la Sirène, tirèrent avec entrain les cordes de la cloche. La tante Fanteague avait une robe neuve, si raide que sa raideur personnelle n’était rien à côté. La tante Émilie, bourrée de bromure pour la circonstance, et persuadée que M. Gentil et elle allaient se marier le lendemain, était charmante dans sa toilette lavande. Jonathan avait une fleur à sa boutonnière et une histoire toute prête à jaillir de ses lèvres à la minute où on sortirait de l’église. Mme Makepeace arborait sa plus belle robe et ses larmes