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Page:Webb - Sept pour un secret, 1933.djvu/361

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SEPT POUR UN SECRET…

retentissant dans le vent, la chanson qu’il avait fait pour Ailse : « Elle m’a bercé en rêve », et la voix de Gillian, d’une douceur dangereuse, disant l’antique complainte de la maternité.

Mais il n’aurait jamais cru, même en rêve, que la raison pour laquelle Gillian chantait ainsi, avec un accent si déchirant, était que là, dans le petit parloir obscur du Repos de la Sirène, elle avait eu, en répétant la chanson d’Esméralda, la vision de l’enfant qu’elle désirait, et que celui-ci avait des yeux sombres et rêveurs, bien protégés sous de longs cils, — des yeux si ardents, si étincelants qu’on pouvait à peine en distinguer la couleur — et le sourire de Robert Rideout.