Page:Webb - Sept pour un secret, 1933.djvu/61

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

CHAPITRE IV

Gillian demande un baiser.


La tante Fanteague devait rester une quinzaine. Elle était là depuis une semaine que Gillian n’avait pas encore trouvé le courage de lui demander à aller faire un séjour chez elle, à Silverton. À présent, elle était désespérée parce que, quand elle se levait à sept heures et jetait un coup d’œil dehors, le ciel était ouaté de neige et quelques flocons voltigeaient déjà devant la fenêtre, ce qui voulait dire que sa tante hâterait son départ, à moins, comme elle disait, « qu’il ne lui arrivât une pire catastrophe ». À Dysgwlfas on était souvent sous la neige une semaine durant et Noël approchait, et Mme  Fanteague ne pouvait absolument pas se permettre d’être absente pour Noël, car alors la pauvre Émilie et M.  Gentil ne pourraient célébrer la fête ensemble, car ils n’auraient pas de chaperon.

— Aujourd’hui ou jamais, se dit Gillian en cassant la glace dans son pot à eau, et elle se demandait, en se lavant la figure, comment elle romprait la glace dans l’esprit de sa tante.