a plusieurs médiateurs de cette espèce ou un seul. Il dit qu’il y en a plusieurs et que l’Amour est l’un d’eux, mais veut-il dire vraiment plusieurs êtres ou plusieurs aspects du même être ? Dans les lignes ci-dessus, il emploie le singulier comme s’il n’y avait qu’un seul être.
Le mot ἑρμηνευον (hermeneuon), qui interprète, rapproche l’Amour d’Hermès, l’interprète, le messager des dieux, qui accompagne les âmes dans l’autre monde, l’inventeur de la lyre, le dieu enfant prodige.
Dans ces lignes, l’Amour apparaît comme le prêtre par excellence.
Il ne faut pas oublier que ce dieu qui est prêtre et médiateur, qui est entre la divinité et l’homme, est le même qui est, d’après le discours d’Agathon, au moins égal à Zeus, qui enseigne à Zeus l’art de gouverner, qui est le roi des dieux.
Platon affirme ici, aussi catégoriquement que possible, que hors de cette médiation divine il ne peut y avoir aucune relation entre Dieu et l’homme : « Nul ne va au Père sinon par moi. »
Sur l’aspect arithmétique et géométrique de la notion de médiation et le rôle de cette notion dans la première découverte de la science, voir plus loin.
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Quand Aphrodite naquit, les dieux firent un festin, et parmi eux le fils de Sagesse, Ressource. Après le repas Misère vint pour mendier, comme c’est la coutume dans les fêtes. Elle se tint près des portes. Lui, Ressource, ivre de nectar, car le vin n’existait pas encore, entra dans le jardin de Zeus et, alourdi, il dormit. Misère, à cause du manque de ressource où elle était, voulut s’arranger pour avoir un enfant de Ressource. Elle s’étendit à ses côtés et devint grosse