sans valeur. Cela peut être ou mauvais ou indifférent, mais jamais bon.
Dieu nous laisse en ce monde exposés au mal.
Pourtant si nous désirons que la partie éternelle et non sensible de notre âme soit préservée de tout mal, elle le sera.
Tout ce qui existe est soumis à la nécessité. Mais il y a une nécessité charnelle où l’opposition du bien et du mal n’intervient pas, et une nécessité spirituelle entièrement soumise à cette opposition.
La notion même de rédemption implique une nécessité spirituelle.
La nécessité seule est un objet de connaissance. Rien d’autre n’est saisissable par la pensée. La nécessité est connue par exploration, par expérience. La mathématique est une certaine espèce d’expérience. La nécessité est ce avec quoi la pensée humaine a contact.
Une seule chose en nous est inconditionnée, le désir. Il convient qu’il soit dirigé vers l’être inconditionné, Dieu.
Rien ne peut se produire sans que soient réunies les conditions de la production.
Telle chose exige telle condition. Mais si l’on pense : tout peut se produire sous condition, et tout est équivalent…
Si on désire telle chose, on se met sous l’esclavage de l’enchaînement des conditions. Mais si on désire l’enchaînement même des conditions, la satisfaction de ce désir est inconditionnée.
C’est pourquoi aimer l’ordre du monde est l’unique libération.
Le Christ en croix, le plus grand mal infligé au plus grand bien : si on aime cela, on aime l’ordre du monde.
Dans l’eau et le sang. La vie publique du Christ a commencé par un baptême d’eau et fini par un baptême de sang.
Sur la croix, il a rendu à César ce qui était à César et à Dieu ce qui était à Dieu.
Vous les jugerez à leurs fruits. Il n’y a pas de plus