pirates ? Un chef de Vikings peut avoir été surnommé le Taureau noir de Norvège. Il me semble que cette histoire ne se trouve sous la forme de taureau (et en tout cas sous la forme taureau de Norvège) qu’en Grande-Bretagne.
Pour celui qui est sur mer, l’immersion est le passage de l’autre côté, du côté où est la racine de l’arbre du monde. On passe de l’autre côté du voile. C’est la même chose que percer la coquille de l’œuf du monde. Baptême. Le baptême a lieu à Pâques, comme les œufs de Pâques.
Le mât au début a-t-il été oblique, pointant vers le pôle ? Peut-être.
Et l’axe du pôle, prolongé par en dessous, a-t-il été regardé comme une balance ? Le soleil peut-être faisant contrepoids aux poids de l’autre côté, aux poids d’en dessous.
Un supplice de matelot, attaché au mât, n’a-t-il pas été la première forme de la crucifixion ?
La pendaison d’un matelot au mât — victime volontaire si possible — n’a-t-elle pas été un procédé de magie sympathique dans les moments périlleux, le matelot étant au mât ce qu’est le soleil à l’axe des pôles ?
(Arbre heureux, aux branches duquel — a pendu la rançon du monde — tu as été la balance de ce corps — et tu as soulevé la proie du Tartare.)
Peut-être primitivement n’a-t-on pratiqué d’autre exécution que le sacrifice humain. La peine de mort pour meurtre semble n’être pas primitive, puisque la vie de Caïn est sacrée, et qu’à Noé seulement Dieu dit « celui qui verse le sang de l’homme, son sang sera versé ». Le sacrifice humain n’admettait peut-être que des victimes volontaires et pures. Les formes qu’il a prises (pendaison, crucifixion, bûcher) sont peut-être l’origine des supplices.
On a dû regarder le soleil comme attaché. Au moment du solstice d’été, il est sur le point de se dégager de ses liens — mais seulement sur le point.
Ou encore, la pendaison, n’est-ce pas une tentative pour se greffer sur l’arbre du monde — la vraie vigne —