Ce langage symbolique de Dieu vaut n’importe quelles Écritures sacrées.
Dieu peut devenir un morceau de pain, une pierre, un arbre, un agneau, un homme. Mais Il ne peut pas devenir un peuple. Aucun peuple ne peut être une incarnation de Dieu.
Le Diable est le collectif. (C’est la divinité de Durkheim.) C’est ce qu’indique clairement l’Apocalypse par cette bête qui est si visiblement le Gros Animal de Platon.
L’orgueil est l’attribut caractéristique du diable. Or l’orgueil est une chose sociale. πλεονεξία. — L’orgueil est l’instinct de conservation social. L’humilité est l’acceptation de la mort sociale.
Je crains de plus en plus que le Pseudoprophète de l’Apocalypse, dans la pensée de l’auteur, ne soit l’Église.
Ce coup mortel que la Bête a reçu, n’est-ce pas la crucifixion du Christ ? Et quand la Bête répare ce coup, n’est-ce pas l’adoption du christianisme comme religion officielle ? Adoption peut-être simplement prévue par l’auteur. Les chrétiens ont dû espérer cela, y penser longtemps avant Constantin. Ils ont pu avoir cet espoir avec Pison. Et justement l’Apocalypse semble écrite sous Galba.
La mise en garde contre cette corruption du christianisme serait-elle l’objet essentiel de l’ouvrage ?
Jamais aucun peuple n’a été assimilé à Dieu.
Le Diable est le père des prestiges, et le prestige est social. « L’opinion, reine du monde. » L’opinion est donc le diable. Prince de ce monde.
Si deux ou trois de vous sont ensemble en mon nom, je serai parmi eux.
Mais s’il y en a quatre ? Sera-ce le diable qui sera parmi eux ?
Peut-être.
Alors, les conciles ?