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Philistins (c’est-à-dire les Egéo-Crétois ou Pélasges, très vraisemblablement), les Phéniciens, les Sumériens, les Cananéens — autrement dit toute la civilisation méditerranéenne immédiatement antérieure aux temps historiques.

Hérodote, confirmé par de nombreux indices, affirme que les Hellènes ont emprunté toutes leurs connaissances métaphysiques et religieuses à l’Égypte par l’intermédiaire des Phéniciens et des Pélasges.

Nous savons que les Babyloniens avaient emprunté leurs traditions aux Sumériens — à qui remonte par suite la « sagesse chaldéenne ».

(De même, le druidisme de Gaule est très probablement ibérique et non celtique : car d’après Diogène Laërce certains Grecs voyaient en lui une des origines de la philosophie grecque, ce qui autrement serait incompatible avec l’arrivée tardive des Celtes en Gaule.)

Ézéchiel, dans le passage splendide où il compare l’Égypte à l’arbre de vie et Tyr au chérubin qui le garde, confirme tout à fait ce que nous apprend Hérodote.