apaisera la faim des hommes. Il fabrique pour les autres de la chair et du sang en sacrifiant sa chair et son sang.
Cependant, son énergie vitale, consumée dans le travail, ne sert pas directement à produire le blé et le raisin, mais seulement à accomplir les conditions extérieures dans lesquelles ils peuvent être produits. Ce qui les produit, ce sont l’eau et la lumière qui descendent du ciel.
Le blé et le raisin sont de l’énergie solaire fixée et concentrée par l’intermédiaire de la chlorophylle ; par eux, l’énergie même du soleil entre dans les corps des hommes et les anime.
La lumière du soleil a toujours été regardée comme la meilleure image possible de la grâce de Dieu, de l’illumination du Saint-Esprit imprégnant l’âme. Quantité de textes liturgiques comparent le Christ au soleil.
Comme le Christ s’incarne dans l’Eucharistie pour être mangé par nous, ainsi la lumière du soleil se cristallise dans les plantes (et par elles dans les animaux) pour être mangée par nous. Par là toute nourriture est une image de la communion, une image du sacrifice par excellence, à savoir l’Incarnation du Christ.
Le paysan est le serviteur de cette grande œuvre. Il prépare le terrain où le soleil se cristallisera en matière solide pour nourrir les hommes.
Dès lors un autre texte qui convient particulièrement aux paysans, et qu’on ne commentera jamais assez, car il est difficile à comprendre et plus encore