Elle a beau se les lisser, se les lustrer, se les gratter avec ses pattes elles ne veulent pas se décoller. Pourtant on dirait que l'une. Allons donc! courage! Ça y est. On entend un zzzon signifcatif. L'aile droite est libre; l'aile gauche est encore pois- seuse mais pas pour longtemps. Elle se met à remuer, à re- muer. Zzzon. Les voilà toutes deux rétablies. La mouche se promène de long en large d'un air affairé. Elle va, elle vient, elle s'arrête, elle reprend sa route comme si elle cherchait très vite quelque chose d'égaré, par-ci, par-là, par-là encore. Et tout à coup, p f'ttt, la voilà envolée1 Elle aurait pu dire merci. Trott est un peu choqué. Mais il est tout de même bien content. André Lichtenbeugeu, Mon petit l'rott (Plon-Nourrit et Ci,, édit.) .
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