Page:Weiss - À propos de théâtre, 1893.djvu/149

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miroir, s’écriait : « Polissonne de boule, en fais-tu des caprices ! »

Moins sage qu’eux, M. Dumas accepte bien la gloire, dont les avantages sont palpables ; il n’en veut pas les épines et il sollicite le juge de l’en débarrasser. Il y a dans l’affaire Dumas-Jacquet deux choses distinctes. Il y a d’abord une querelle particulière qui ne nous regarde point. M. Jacquet, selon ses dires, aurait vendu l’un de ses tableaux à un prix de faveur qui ôtait à M. Dumas le droit moral de s’en défaire ; et, nonobstant, M. Dumas s’en est défait. D’où l’idée de M. Jacquet de transformer M. Dumas en Israélite du premier degré, la variété d’Israélite qui n’a pas encore dépassé dans la grande armée trafiquante d’Israël le grade élémentaire de marchand de lorgnettes et de débitant de pastilles du sérail. Il appert du procès que le prix de faveur dont parle M. Jacquet se chiffre à quinze mille francs. — C’est donné, s’écrie M. Jacquet. — C’est vendu, réplique M. Dumas. — Voilà la querelle particulière. Je ne m’en mêle pas. Je vous avouerai seulement que quinze mille francs, pour un tableau qui n’est pas de Rubens, cela ne me paraît pas précisément donné. Mais ce n’est pas mon affaire.

Il y a dans la querelle un second point et il appartient au public : c’est la doctrine que suppose le