dans sa méthode d’élaboration dramatique qui fond en un seul tissu les jours antiques et les jours modernes. La tragédie de Bérénice comme celle d’Esther est tout imprégnée des parfums et des brises de l’heure où elle a été composée. M. Deltour, M. Paul Mesnard et M. Deschanel, tous trois intelligents de Racine à la façon dont il faut l’être, n’ont pas manqué d’indiquer ce caractère de la pièce sur lequel il serait bon d’insister longuement. Bérénice est-elle Marie Mancini ou Henriette d’Angleterre ? Ni l’une ni l’autre, je crois. Mais, en tout cas, elle a bien les traits de La Vallière, telle qu’on distingue La Vallière en 1669 et 1670, regardant du côté des carmélites qui seront bientôt son asile de Judée à elle et son remède d’amour. C’est d’une des fêtes données en l’honneur de La Vallière, que Bérénice nous présente le tableau, lorsqu’elle nous dépeint sa nuit romaine,
Ces flambeaux, ce bûcher, cette nuit enflammée ;
Ce port majestueux, cette douce présence ;