Page:Weiss - À propos de théâtre, 1893.djvu/323

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l’Église catholique, M. René de Semallé invoque pour la confirmation de notre thèse commune deux ou trois traits assez caractéristiques du sacre des évêques d’après le rituel romain. La série des questions au postulant dans le Bourgeois gentilhomme s’ouvre par la formule : Dice turque qui star quista, qui correspond à la formule du cérémonial romain : Credis quia secundum… Le cérémonial romain dit : « On lie la tête de celui qui doit être sacré avec une bande de toile blanche… » C’est le donar turbanta du Bourgeois gentilhomme. Le cérémonial romain dit : Accipe baculum officii. C’est le pigliar schiabola du Bourgeois. Mais voici la similitude la plus forte, la plus flagrante et par conséquent la plus osée. Le livret du Bourgeois gentilhomme porte :


« Le muphti revient coiffé avec son turban de cérémonie… Il est accompagné de deux dervis qui portent le Coran… Deux autres dervis amènent M. Jourdain et le font mettre à genoux, les mains par terre, de façon que son dos sur lequel est mis le Coran sert de pupitre au muphti. »


On lit d’autre part dans le cérémonial romain :


« L’évêque officiant, étant debout devant son fauteuil, celui qui va être sacré va se mettre à ses