Page:Weiss - Biographie universelle ou dictionnaire historique, tome 2.djvu/33

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

~ CHA ( 29 ) CHA - forment laligue de Smalkalde, quidevientlasource de toutes les guerres de religion; Peu sensible jus- qu'alors à la gloire milit., Charles-Quint ne s'élait pas encore montré à la tète de ses troupes; ce fut après une expédition qu'il conduisit contre les Turks, et dans laq. il força Soliman à la retraite, qu'il voulut diriger en personne celle qu'il entre- prit en 1555 contre Barberousse Il (v. ce nom). A son retour d'Al`rique, il se rend en Italie où sa pré- sence est le signal de nouvelles hostilités; il échoue dans son projet de s'emparer de la Provence, et n`est pas plus heureux dans une attaque contre la Picardie. Une tréve de dix ans est signée en 1558, 'et l'ann. suiv. Charles-Quint, traversant la France pour aller chàtier la révolte des Gantois, est reçu par François I" avec une magnif‍icence extraordi- daire et une générosité chevaleresq. C'est en 15116 _que commençe la guerre de. Pempereur contre la ligue de Smalkalde; il gagne *l'année suivante la bataille de Malberg , où Félécteur de Saxe fait pri- sonnier ne recouvre la liberté qu'en .perdant son électorat. En 15118 il publie le formulaire de foi ,connu sous le riom d'interim, parce qu'il ne devait être obligatoire quejusqu'à la décision du concile; mais il ne peut le faire adopter ni aux catholiques ni aux protestants. Henri Il , successeur de Fran- çois I", se ligue en 1551, avec les princes d'Alle- magne et s'emparedes trois évéchés,llletz, Toul et Verdun. La rapidité de cette conquête détermine Pempereur à donner quelq. satisfact. aux princes allemands. Il abolitlf‍interim etlaisse une entière liberté de conscience jusqu'à la" prochaine diète. Rassuré du côté de l'Allemagne, il vient assiéger Meta, défendue par le _duc de Guise. Mais après trois mois de siégé, il est forcé de se retirer ayant perdu 50,000 hommes. En 1555, il assemble à Augsbourg une diète quipermet la liberté de con- science aux luthériens, mais non à d'autres sec- taires. L'année suivante il conclut le traité de Vau- celles avec Henri II , le 5 février, et le lendemain il'se démet de tous ses roy. en faveur de Philippe. Le 7 sept. suivant il envoie le sceptre et la cou- ronne impériale à Ferdinand, son frère, avec l'acte de sa renonciat. à Pempire. ll s'embarque le 17 du méme mois à Flessingue pour se rendre en Espagne. Retiré au monastère de St-Just, il parut d'abord goûter dans cette retraite un bonheur qu'il n'avait, comme il le dit lui-même, jamais rencontré au sein dela puissance et des grandeurs; mais bientot de nouvelles attaques de goutte le plongèrent dans un tel accès de mélancolie que sa raison en fut at- teinte. Il mourut le 21 sept. 1558. Quelq. auteurs prétendent que sa mort Iut la suite d'une f‍ièvre causée par la violente agitat. où lejeta la cérémo- nie de ses obsèques qu'il avait voulu célébrerlui- _mémc quelq. jours auparavant. La Vie de Charles-. Quínt a été écrite enital., en espagn., en lat.; celle qu”a donnée Robertson (en angl. ), est un des plus beaux morceaux de la littérat. moderne. La trad. française qu'en a donnée Ill. Suard est aussi f‍idèle 'qu'élégante. La meilleure édít. est de 1822, 11 vol". in-8. Ant. Teissier a trad: en franç. les Instruct. cle Charles-Quint áPhilippe II, La Haye, 1700,f‍iin-1 9, CHARLES VI, empereur, ne le 1" octobre 1685, 2* Iils de Léopold I", fut reconnu roi d”Espagne parles alliés en 1705 , ct se rendit en Angleterre, d'où il partit Pannée suiv. avec un corps de troupes destinées à conquérir son royaume , presque en- tièrement occupé par les Français au nom de son compétiteur Philippe V. Il s'empara de Barcelonne, où il se maintint, et pénétra deux 1'oisjusqu'à Ma- drid , d'où-il fut chassé deux fois. Forcé dc se reti- rer à Barcelonne, il y apprit la mort de son frère Jošeph I". Cetévénem. qui plaçait sursa têtelacou- ronne impériale tit changer de système aux alliés. Charles, couronné à Francfort en 1711, garda le vain titre de roi d'Espagnejusqu'à la paix de Rastadt, qui renditle calme à l'Europe, mais non pas à l'empire. Tour à tour en guerre avec les Turks, redoutables encore à cette époque, et avec les Espagnols, qui menaçaient sespossessions d'Italie, il dut au prince Eugène des avantages et la possession de plusieurs provinces enlevées aux Turks, mais qu'ils re- prirent après la mort de ce gr. capitaine. Charles Iit'tout ce qui dépendait de lui pour assurer le bonheur de ses sujets, qui lui furent redevables de plus. établissements utiles et de Faccroissement de leur commerce maritime. N”ayant point d'enfant mâle, il prit toutes les précautions nécessaires pour assurer la succession de ses états à sa f‍ille lllarie-Thérèse , et mourut à Vienne le 20 octobre 171101 Charles VI fut le 16° et dernier empereur de la maison d'Autricl1e, dont la tige masculine s'é- teignit avec lui. _ , CHARLES VII, empereur, né à Bruxelles en 1697, fils de Maximilien-Emmanuel, électeur de Bavière , .lui succéda en 1726 (sous le nom de Charles-Albert),'et fut un des princes qui protes- tèrcnt contre la pragmatique-sanction garantie par le traité de Ratisbonne en 1752. Soutenu par un corps considérable de troupes que lui envoya le roi de France, il parvint, en 17111, à se faire re- connaitre à Líntz comme archiduc_ d'Autriche , s'appuyant, pour contester Fhéritage de Charles VI à Marie-Thérèse, sur un tcstam. de Ferdinand I". Les obstacles que lui avait suscités la politique du card. Fleury, non moins que le manque de muni- tions , l'avaient empêché de s'emparer de Vienne; mais il se tit couronner roi de Hongrie à Prague, lorsque cette ville eut été prise par le comte Mau- rice de Saxe (v. ce nom). Elu roi des Romains dès les premiersjours de l'année suiv., il f‍it son entrée solennelle à Francfort et y reçut la couronne im- périale des mains de son frère, Pélecteur de Co- logne. De prompts secours ne tardèrent pas à ren- verser la fortune de Charles VII : dépouillé de ses états héréditaires par sa rivale, dont les troupes avaient repris Pavantage, ce malheureux prince se vit forcé de chercher un asile à Francfort, après avoir erré quelq. temps en Allemagne; puis, une diversion opérée sur la Bohème, en 171111, parle roi de Prusse , lui ayant fourni l'occasion de recon- quérir la Bavière, il rentra dans .Munich, ou il mourut le 20 janv. 17l15.. f