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Page:Wells - La Russie telle que je viens de la voir.djvu/106

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terre ressemble aujourd’hui à quelque magasin regorgeant d’objets d’art d’occasion comme on en trouve dans certains quartiers de Londres.

Nous en avons visité salle après salle. Tout le fatras magnifique dont s’encombrait l’ancien régime russe semblait y avoir été entassé.

De grandes pièces sont littéralement pleines à éclater de statues.

Je n’ai vu nulle part, pas même au musée de Naples, tant de Vénus, tant de sylphes de marbre blanc réunis sous le même toit.

Des tableaux de toutes sortes sont empilés un peu partout. Des couloirs débordent de meubles de marqueterie placés les uns sur les autres jusqu’au plafond. Une pièce s’emplit de caisses de vieilles dentelles, une autre de meubles magnifiques, et ainsi de suite.

On a soigneusement numéroté et catalogué cet amoncellement d’objets disparates et… on les a laissés là.

Je n’ai rencontré personne qui eût la moindre idée de ce qu’on pourrait bien faire un jour de tout ce qui garnit ce capharnaüm.