Page:Wells - La Russie telle que je viens de la voir.djvu/174

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néanmoins pleins du désir d’être utiles à leur pays — ont trouvé en ces institutions un endroit où ils peuvent, en toute conscience et de bon cœur, dépenser leur activité bénévole.

Mon interprète, ainsi que la dame qui nous fit visiter la maison d’asile avaient souvent dîné ou soupé gaîment à l’Hôtel de l’Europe dans les jours de splendeur de la civilisation capitaliste et se connaissaient l’une l’autre parfaitement.

Notre aimable guide était maintenant vêtue sans la moindre prétention ; elle avait la chevelure coupée court ; ses manières étaient graves.

Son mari — un blanc — servait avec les Polonais. Elle avait deux de ses propres enfants dans l’institution et servait de mère à des douzaines d’autres petites créatures.

Manifestement elle était très fière de l’œuvre réalisée dans son institution. Et elle prit la peine de me déclarer que la vie qu’elle menait — oui, en cette ville de misère, sous la menace de la famine proche ! — l’intéressait davantage, était plus satisfaisante pour