Page:Wells - La Russie telle que je viens de la voir.djvu/206

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trer, et faire l’objet d’un examen très minutieux avant de pouvoir franchir chacune des portes.

Lénine, c’est un homme extraordinaire, aventura bientôt M. Rothstein, mais il a commis une indiscrétion…

J’étais peu enclin à la conversation.

Nous suivions, pour rentrer à notre Maison des hôtes, le chemin bordé d’arbres magnifiques qui poussent dans l’antique fossé du Kremlin.

Je voulais penser à Lénine, penser, juger cet homme, tandis que j’étais encore sous l’impression qu’il m’avait produite.

Et je n’avais pour cela aucun besoin, cela va sans dire, des commentaires de mon compagnon.

Mais M. Rothstein parlait, parlait sans cesse.

Longtemps après que je lui eus déclaré que je respectais beaucoup trop le voile de mystère dont s’enveloppait M. Vanderlip pour le déchirer d’un mot irréfléchi, il me suppliait encore de ne point souffler mot à l’envoyé américain du petit exposé que