là, n’est ni rusée ni despotique. Ils mettent un peu de franchise sur le visage de Goupil ; et voici que tout à coup, en plein machiavélisme, a passé, l’ombre, rapidement, de notre grand Claude Bernard.
Certes, il est à souhaiter que nous tous, gouvernants et gouvernés, nous arrivions enfin à considérer nos idées politiques et nos institutions constitutionnelles comme des vérités provisoires, comme de simples essais indignes d’un acte de foi, indignes plus encore d’un geste d’intolérance : mais combien fugitive est encore cette espérance !
Sincérité et politique : pourquoi ces mots ne finiraient-ils pas, un jour, par se rejoindre, en ces temps de science ? La science ne dit pas : crois. Elle dit : sois sincère, observe, discute, doute. Doute, surtout.
On a lu le mot « schisme » dans les deux manifestes du Parti communiste français qui ont suivi le congrès sécessionniste de Tours (1920). S’il y a schisme, c’est qu’il y a orthodoxie. Orthodoxie, n’est-ce pas synonyme de pensée figée, d’arrêt dans la curiosité ?