Page:Wells - La Russie telle que je viens de la voir.djvu/66

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objets qui se pratique bizarrement à tous les coins de rues.

Et même à Moscou, ce commerce s’exerce ouvertement, car c’est seulement par cette tolérance qu’on a pu amener le paysan à apporter des vivres à la ville.

Beaucoup d’affaires clandestines se traitent aussi entre acheteurs et vendeurs qui se connaissent. Tous ceux qui le peuvent suppléent de cette façon à l’insuffisance de leurs rations légales.

De plus, toutes les gares où l’on s’arrête sont autant de marchés libres.

Nous avons trouvé à chaque halte une foule de paysans qui attendaient le passage des trains pour vendre du lait, des œufs, des pommes, du pain et d’autres choses encore. Les voyageurs dégringolent des wagons et accumulent les paquets.

Un œuf, une pomme, coûtent 300 roubles.

Les paysans ont l’air bien nourris et il ne