Page:Wells - La Russie telle que je viens de la voir.djvu/92

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L’ardeur scientifique est vraiment une ardeur tenace.

Si Petrograd souffre de la faim cet hiver, la Maison de la Science elle aussi, à moins toutefois que nous ne tentions un effort spécial pour lui venir en aide, devra souffrir de la faim. Et c’est à peine si ces savants m’ont demandé si nous pourrions leur envoyer des vivres.

Dans la Maison de la Littérature et de l’Art, on m’a parlé quelque peu de misères et de souffrances, mais chez les hommes de science on n’y a fait aucune allusion.

Ce qui les intéressait, ceux-là, par-dessus tout, c’était de connaître s’ils pourraient se procurer des ouvrages scientifiques. Pour eux, la question savoir prime la question pain.

J’espère sur ce point leur venir en aide.

À ma suggestion, ils formèrent un comité qui me fournit une liste de tous les livres et ouvrages dont ils avaient besoin. J’ai remis cette liste, à mon retour, au secrétaire de la