Page:Wells - La guerre qui tuera la guerre.djvu/20

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lument impossible chez les peuples de langue anglaise. Aucune raison ne permet de douter de l’affirmation de Jean de Bloch qu’aujourd’hui, sur terre, les Français sont relativement beaucoup plus forts qu’ils ne l’étaient en 1870, que l’évolution des armements militaires a toute été en faveur de l’intelligence et du caractère français, et qu’une guerre entre la France et l’Allemagne seule pourrait aujourd’hui avoir une issue très différente. Si un semblable conflit se produisait, c’est l’Allemagne et non la France qui s’apercevrait qu’elle a trop engagé ses forces sur les mers, dans le but de rivaliser avec les peuples de langue anglaise. D’ailleurs, la France ne combattrait pas seule. Elle lutterait pour obtenir la Suisse ou le Luxembourg ou les bouches du Rhin, elle lutterait avec la gravité de ses souvenirs humiliants, et elle pourrait compter sur l’aide de tous les peuples slaves tombant sur le dos de son adversaire, et très probablement aussi sur l’aide des peuples de langue anglaise.

« L’Empire allemand paraît singulière-