Page:Wells - La guerre qui tuera la guerre.djvu/220

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grande et glorieuse. En réalité, c’est un outrage immonde à la vie, une méchanceté délibérée : les habitations saccagées par un idiot, des chauffeurs échaudés, des canonniers éventrés, des femmes violées par des soldats ivres.

Par le livre et par le pamphlet, par la peinture et par le cinématographe, le pacifiste doit organiser la sagesse dans cette affaire. Et ce ne sont plus seulement l’indignation et la misère qui doivent l’aider dans cette tâche. Le farouche militariste absolu ne se laissera pas ébranler dans ses déterminations par notre horreur et notre hostilité. Ces choses ne feront que le « fortifier ».

Il y a un côté plus vulnérable. L’arme ultime contre toute forme de stupidité est le ridicule, et contre la haute imbécilité du militariste, elle est particulièrement efficace. C’est le rire des gens de bon sens qui mettra fin à la guerre.

L’homme farouche, fort silencieux, ne cessera de nous importuner que lorsque