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L’HOMME QUI POUVAIT ACCOMPLIR DES MIRACLES

Il n’est pas certain que le don ait été inné. Pour ma part, je crois qu’il lui vint à l’improviste. À vrai dire, jusqu’à trente ans, il avait été sceptique et ne croyait pas aux pouvoirs miraculeux. Et ici, puisque l’endroit est tout indiqué, je dois dire qu’il était un homme de petite taille, avec des yeux d’un brun ardent, une chevelure rousse taillée en brosse, une moustache abondante et des taches de rousseur. Il s’appelait George Mac Whirter Fotheringay — ce qui n’est pas un nom induisant, en aucune façon, à l’attente des miracles — et il était employé chez Gomshott. Très adonné aux argumentations assertives, ce fut pendant qu’il affirmait l’impossibilité des miracles que lui vint le premier indice de son pouvoir extraordinaire. Cette discussion particulière avait lieu dans le bar du Long Dragon et Toddy Beamish menait l’opposition avec un effectif et monotone : « Ce n’est que