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l’homme qui pouvait accomplir des miracles

le duc d’Argyll. Ici, nous sondons quelque loi plus profonde… plus profonde que les lois de la nature. Oui… oui… Continuez. Continuez !

M. Fotheringay se remit à conter sa mésaventure avec Winch, et M. Maydig, qui n’était plus ni intimidé ni effrayé, commença à secouer ses jambes dans tous les sens et à interjecter son étonnement.

— C’est ce qui me troublait le plus, — continuait M. Fotheringay, — c’est pour cela surtout que j’ai immédiatement besoin d’un conseil. Sans doute, il est à San-Francisco, n’importe où que soit San-Francisco, mais naturellement c’est fâcheux pour tous les deux, comme vous allez voir, monsieur Maydig. Je ne m’imagine pas comment il peut comprendre ce qui est arrivé ; il est probable qu’il est effrayé et exaspéré d’une façon épouvantable, et qu’il cherche à me retrouver. Très probablement il ne cesse de se mettre en route pour revenir ici ; mais je le ramène à son point de départ par un miracle, de temps en temps, quand j’y pense. Et naturellement, c’est là une chose qu’il ne peut pas comprendre et ça doit bien l’ennuyer ; et naturellement s’il prend chaque fois un billet de chemin de fer, ça doit lui coûter une jolie somme. J’ai fait tout ce que j’ai pu pour lui, mais naturellement il lui est difficile de se mettre à ma place. J’ai réfléchi, après, que ses habits avaient pu être roussis et anéantis… avant que je ne l’aie retiré de là, vous

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