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les pirates de la mer

M. Wace a pu néanmoins découvrir le clergyman et l’Oriental de M. Cave — qui ne sont autres que le Révérend James Parker et le Prince Bosso Kuni, de Java. Je leur suis redevable de certains détails de cette histoire. Le Prince n’avait eu d’autre objet qu’une simple curiosité — et son extravagance. Il n’avait été si désireux d’acheter le cristal que parce que M. Cave se montrait si récalcitrant à le vendre. Il est tout aussi probable que le second acheteur n’ait tout bonnement été qu’un amateur occasionnel et nullement un collectionneur, et l’œuf de cristal, autant qu’il est permis de le supposer, se trouve peut-être à présent à quelques centaines de mètres de l’endroit où je me trouve, décorant quelque salon, ou servant de presse-papier, et il se peut que ses remarquables propriétés soient inconnues de son possesseur actuel. À vrai dire, c’est en partie avec l’idée d’une telle possibilité que j’ai narré cette histoire sous une forme qui la fera lire comme une chose toute naturelle par l’ordinaire lecteur.

Mes idées personnelles sur ce sujet sont pratiquement celles de M. Wace. Je crois que l’ovoïde de cristal sur le mât dans Mars, et celui de M. Cave sont en un rapport physique quelconque, mais à présent absolument inexplicable ; de plus, nous croyons tous deux que le cristal terrestre doit avoir été — peut-être à quelque date fort éloignée — envoyé de cette planète ici-bas, afin de permettre aux Mar-