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Page:Wells Ile du Docteur Moreau 1896.djvu/199

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l’île du docteur moreau

flots sur son front fuyant, être pesant et sans visage, avec d’étranges yeux rouges qui, du milieu des verdures, nous épiaient curieusement.

Pendant un instant nul ne parla.

— Qui… a dit… qu’il était mort ? demanda Montgomery entre deux hoquets.

L’Homme-Singe jeta un regard furtif au monstre gris.

— Il est mort, affirma le monstre : ils ont vu.

Il n’y avait en tous cas rien de menaçant dans cette troupe. Ils paraissaient intrigués et vaguement terrifiés.

— Où est-il ? demanda Montgomery.

— Là-bas, fit le monstre en étendant le bras.

— Est-ce qu’il y a une Loi maintenant ? demanda le Singe.

— Est-ce qu’il y aura encore ceci et cela ? Est-ce vrai qu’il est mort ? Y a-t-il une Loi ? répéta le bipède vêtu de blanc.

— Y a-t-il une Loi, toi, l’Autre avec le fouet ? Est-il mort ? questionna le monstre aux poils gris.

Et tous nous examinaient attentivement.

— Prendick, dit Montgomery en tournant vers moi ses yeux mornes, il est mort… c’est évident.

Je m’étais tenu derrière lui pendant tout le pré-