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III

l’abordage dans l’île


Au petit matin — c’était le second jour après mon retour à la vie, et le quatrième après que j’avais été recueilli par la goëlette — je m’éveillai au milieu de rêves tumultueux, rêves de canons et de multitudes hurlantes, et j’entendis, au-dessus de moi, des cris enroués et rauques. Je me frottai les yeux, attentif à ces bruits et me demandant encore dans quel lieu je pouvais bien me trouver. Puis il y eut un trépignement de pieds nus, des chocs d’objets pesants que l’on remuait, un craquement violent et un cliquetis de chaînes. J’entendis le tumulte des vagues contre la goëlette qui virait de bord et un flot d’écume d’un vert jaunâtre vint se briser contre le petit hublot rond qui ruissela. Je passai mes vêtements en hâte et montai sur le pont.

En arrivant à l’écoutille, j’aperçus contre le ciel