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V

dans la forêt


Je m’avançai à travers les broussailles qui revêtaient le talus, derrière la maison, ne me souciant guère de savoir où j’allais ; je continuai sous un épais et obscur taillis d’arbres aux troncs droits, et me trouvai bientôt à quelque distance sur l’autre pente, descendant vers un ruisseau qui courait dans une étroite vallée. Je m’arrêtai pour écouter. La distance à laquelle j’étais parvenu ou les masses intermédiaires de fourrés amortissaient tous les sons qui auraient pu venir de l’enclos. L’air était tranquille. Alors, avec un léger bruit, un lapin parut et décampa derrière la pente. J’hésitai et m’assis au bord de l’ombre.

L’endroit était ravissant. Le ruisseau était dissimulé par les luxuriantes végétations de ses rives, sauf en un point où je pouvais voir les reflets de