Page:Weustenraad - Poésies lyriques, 1848.djvu/105

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée


Un silence de mort remplace le cantique
Qui, du sein rayonnant des paisibles hameaux,
Montait aux jours d’été vers un ciel magnifique,
Avec l’encens des fleurs et le chant des oiseaux,

Et n’est interrompu que par le roc qui tombe
Et se brise en éclats dans les vallons déserts,
Ou par le cri plaintif de la pauvre colombe
Qu’un épervier vainqueur emporte dans les airs.

Mais cette solitude aride et désolée
Renaîtra, tôt ou tard, à la vie, au bonheur ;
Elle refleurira par un Dieu repeuplée
Qui vous repeuplera, solitudes du cœur !